
Présente-toi en quelques mots et dis nous en plus sur ton parcours.
Je suis YummyMq, Martiniquaise, auteure de « Perversion, vices et Versa ».
Mon parcours est assez chaotique. Joliment chaotique. J’ai grandi dans une famille modeste où les ambitions qu’avaient mes parents pour moi n’étaient clairement pas les miennes. Je n’ai jamais aimé l’école, les règles et devoirs qui y étaient associés. J’étais plus intéressée par les interdits et toutes les autres choses passionnantes qui me faisait ressentir la vie. L’amour et le sexe, (les sujets que je traite dans mon écriture) étaient très présents dans ma tête d’ailleurs parce qu’il y avait dans mon entourage une forme de tabou autour de ces choses là. À noter que pour que je m’intéresse réellement à une chose, elle doit me faire bander. L’interdit a ce pouvoir. Au moins mentalement. J’ai donc été une adolescente rebelle curieuse des choses d’adultes.
Comment t’est venue cette passion pour l’écriture et qu’est-ce qui t’a poussé à te lancer ?
L’écriture est arrivée dans ma vie à l’issue d’un spectacle slam qui m’a donné envie d’en faire. Jusqu’à ce que je me retrouve entre les cuisses de la romance que j’adore. Mes deux premiers slams parlaient de déboires amoureux et sexuels.
Qu’est-ce qui t’a inspiré ce premier ouvrage ?
À cette même période j’ai rencontré des femmes aux histoires similaires. Des amies aujourd’hui. Des histoires similaires aux miennes aussi. J’ai donc décidé de faire une salsa avec leurs récits , mon imagination et quelques unes de mes expériences. « Perversion vices et Versa » a débuté en étant une nouvelle de 50 pages. Mettant en évidence la relation toxique. En parallèle, je continuais d’écrire des poèmes, des slams, et autres réflexions sur ces rapports extraordinaires entre les humains dès lors que le charnel entre en scène.

Quelles difficultés as-tu rencontré dans la réalisation de ton projet ?
Il était difficile de concilier écriture et vie pro. Difficile d’attendre d’être validée par un éditeur. Difficile d’attendre. La patience et moi nous tentons toujours de nous apprivoiser au moment où j’écris. Et pas envie d’être validée au final puisque je m’étais déjà validée. Alors j’ai décidé de publier à compte d’auteur et ainsi partager mon travail. Je pense que quand on fait quelque chose avec amour il faut le partager.
Comment se porte la littérature caribéenne et afro en général d’après toi ?
Aucune idée. Bien je pense. Ceux qui m’entourent font voyager leurs plumes un peu partout dans le monde et ça c’est un signe de bonne santé pour moi.
Autrement je lis mais je suis peu l’actualité littéraire.
Je fonctionne au coup de foudre ou aux suggestions d’amis. J’échange des livres avec eux. J’achète des livres dont la cover et le titre m’attirent.
Quelle est, selon toi, la place des femmes noires dans le monde de la littérature ?
À prendre! Je remercie Gisèle Pineau, Maryse condé, Toni Morisson, entre autres de m’avoir mis l’eau à la bouche avec leurs plumes magnifiquement noires. D’avoir séduit d’autres auteures en téléchargement aussi. Elles ont ouvert la voie afin qu’on se fasse entendre et qu’on puisse montrer l’exemple aux filles, femmes de demain. Leur montrer qu’elles peuvent et doivent partager ce qu’elles écrivent si elles le sentent.
Quels sont tes projets à court et long termes ?
À court terme, initier des femmes à l’écriture érotique.
À long terme, publier une dizaine voir une quinzaine d’ouvrages
Quelque chose à ajouter ?
La gourmandise n’est pas un défaut. Dégustez de la littérature érotique. Ça fait du bien. Croyez moi.
[Merci à Yummy Mq d’avoir répondu à mes questions. Pour commander, contactez l’auteure via Instagram >>>]